La société a ce culte du début. Nouvelle année ? Il faut absolument avoir des bonnes résolutions. Nouveau mois ? C’est le moment de remettre à plat les objectifs mensuels. Nouvelle semaine ? Si elle commence bien, alors cette semaine sera géniale. Et j’ai longtemps été comme ça. Envie de perfection ou excuse parfaite pour procrastiner, j’ai décidé de dire non à la pression des débuts. Si je veux refaire toute ma comptabilité le 8 du mois et que c’est un mercredi, pourquoi m’en priver ?
Ce mois de novembre 2022 s’accompagne d’un lot de gros changements pour moi, tant personnels que professionnels. Alors j’ai décidé d’écrire cet article, une ode à votre perfectionniste/psychorigide intérieur. Et votre bon sens. J’ai passé longtemps à attendre le 1er du mois en me disant « aller, ce mois-ci, ça va le faire ».
Alors que si ça ne le faisait pas, ce n’était pas de la faute de la date sur le calendrier, mais de ma faute à moi. Si ta semaine commence mal, mercredi peut être incroyable. Alors arrêtons de voir ces moments de « début » comme un messie. Voyons-le comme une occasion de se motiver, mais en ayant conscience que la seule personne à pouvoir faire quelque chose, c’est vous.
Tu mérites d’être détendu(e)
On est déjà stressés par tout. Les impôts. La météo. Les relations. Notre estime de nous-même. La pression d’être en couple. Pourquoi se rajouter une frustration supplémentaire ? Je ne dis pas de ne pas avoir d’objectifs dans sa vie. Je dis de ne pas se forcer, chaque début de mois/semaine/année à s’imposer une liste d’objectifs parce que la société trouve ça cool.
Parce qu’en dehors de se mettre un objectif (quelle satisfaction de faire une to-do list et de savoir vers où on va), quand on le respecte pas, on se sent mal. Et généralement, ces envies de début de mois se font en fonction de ce que font les autres, sans s’écouter soi-même. Et c’est LA où vous allez être frustrés. Par exemple, si je me dis « va à la salle 4x dans la semaine » et que j’y vais 2x, je me sens incompétente… au lieu d’honorer les 2 fois où j’y suis allée !
Instinct vs motivation vs bon sens
Attention, se mettre un objectif c’est bien car cela permet de savoir où on en est. MAIS…
Il ne faut pas mettre un objectif démesuré (si vous travaillez 50h par semaine, ne prévoyez pas de mettre 6 séance de sport dans votre semaine)
Il faut découper ces objectifs pour les rendre réalisables. Si vous voulez perdre 10kg, commencez par en perdre 2, puis 4…
Écoutez-vous. Vous voulez changer de travail avant la fin du mois mais votre instinct vous dit de tenir un peu plus ? Attendez.
Prenez la décision seul(e) et pas parce que c’est la mode sur Instagram
N’hésitez pas à demander à des amis de confiance si ce choix est bon
Ces points m’amènent à vous parler non pas de la prise de décision d’établir des objectifs, mais de votre bon sens. En période de changement, on n’est pas patient. On a envie que tout soit bouclé au plus vite. Pourtant, comme on dit en anglais « good things take time. » Si vous entreprenez un changement radical de votre vie, ayez du bon sens et anticipez le temps que cela va prendre. Et, surtout, abandonnez cette pression du début de semaine ou de mois : si vous souhaitez tour déchirer à partir du le 26/11 parce que vous avez eu votre déclic, faites-le. N’attendez pas le 1er !
Laissez-vous vivre
Je pense que c’est un bon résumé. La vie est courte, alors si vous devez vous stresser, à chaque début de mois avec des choses à faire que vous ne voulez pas forcément… ne le faites pas ! Bien sûr, comme toujours, si votre bonheur ultime est de remettre les compteurs à zéro en début de mois et de vous refaire une to-do complètement, foncez. Mais n’allez pas à l’encontre de vos envies.
Si j’ai décidé de faire cet article, c’est parce que je voyais beaucoup de personnes qui soit se fixaient un objectif différent chaque mois (exemple dormir 8h et un complètement différent le mois suivant style sortir plus) soit qui n’étaient pas le genre de personne à se mettre des objectifs précis et qui le faisaient parce que leur meilleure amie l’avait fait. Alors en ce jeudi 3 novembre j’ai décidé qu’en novembre… je me laisserai vivre.