On est habitués aux princesses Disney filiformes. Dans un court métrage intitulé Reflet, Disney montre le quotidien de Bianca, une héroïne ronde qui se lance dans la danse classique. Un vrai pas en avant dans la denonciation des personnes souffrants de dysmorphie corporelle.
« Le trouble dysmorphique du corps (TDC), également connu sous le nom de dysmorphophobie (peur de quelque chose qui ne va pas avec son corps), est une condition dans laquelle les individus sont obsédés par des défauts perçus dans leur apparence au point que cela leur cause des problèmes dans leur vie » peut-on lire sur internet. Et on connait tous quelqu’un dont le reflet dans le miroir est un calvaire au quotidien. C’est de ça dont parle Reflet.
Bianca, alors en train de répéter dans la salle de danse de ballet, arrête de sourire en voyant son ventre dans le miroir. Bien sûr, allez consulter ce court-métrage sur Disney + si vous souhaitez connaître la fin : spoiler… peu importe le corps que vous avez, ce qui compte c’est la santé mais surtout votre propre image de vous, et ce ne sont pas quelques kilos en trop qui vous empêcheront de rayonner dans le sport de votre choix.
Extrait du court-métrage « Reflect » de Disney
Un grand pas en avant
De nombreux sujets de société sont évoqués en 2022. La grossophobie et la dysmorphie corporelle sont encore très peu voire pas du tout évoqués. Pour preuve, dans les films – et particulièrement dans les Disney – les personnes en surpoids sont les méchantes.
Ursula dans la Petite Sirène, La Reine de coeur d’Alice au Pays des Merveilles, la Marieuse dans Mulan… à part la petite Lilo, en général, les personnages principaux i.e. les princesses sont fines. Quel plaisir de retrouver ce personnage déculpabilisant – et même inspirant.
Une idée very 2022
Plus les années passent, plus le papa de Mickey a opté pour une communication inclusive. Il y a eu La Princesse et la Grenouille en 200 – mettant en avant une princesse à la peau noire, la princesse anti-conformiste Rebelle, la potentielle princesse LGBT dans la reine des Neiges – Elsa ferait potentiellement son coming-out bientôt – et une Ariel de la Petite Sirène matte de peau.
Si la société est désormais plus ouverte à différents héros, ce n’était pas le cas à l’époque de nos parents, où les seuls modèles étaient tous les mêmes. Une princesse svelte, qui attend un prince, et qui n’a pas forcément d’ambition. Quelle évolution !
La santé d’abord !
Bien sûr, ce n’est pas moi qui vais critiquer l’arrivée d’une princesse ronde. Avec mes kilos en trop, bien sûr que l’histoire me touche. MAIS comme d’habitude, je suis contre la normalisation des kilos superflus, si ceux-ci impactent votre santé physique ou mentale. Être ronde, c’est ok. La cellulite, c’est ok. Les vergetures c’est ok. Avoir un IMC de 35, c’est ok. Ce qui ne l’est pas, par contre, c’est vouloir absolument se conformer aux nouvelles normes du body positive où l’on s’accepte à tout bout de champ et où on n’a limite plus envie de prendre soin de sa santé car « si je m’aime, le reste je m’en fous. »
Comme toujours, les extrêmes sont à prendre avec des pincettes et du recul. MAIS tant que votre santé est bonne, que votre mental est en feu et que vous n’avez aucune difficulté au quotidien à cause de votre poids… BIEN SÛR Q’UNE TAILLE 48 C’EST OK ! Et bien sûr que, comme Bianca, vous pouvez tout réussir. Tout est dans la tête – mais n’oubliez pas de travailler les jambes aussi, comme Bianca et sa passion de la danse. Hors image de soi, être plus dynamique, ça n’a jamais fait de mal à personne !
Dans le même registre, un épisode des Simpsons de la Saison 33 est consacré au body positive.